Les Chemins de fer de Provence seront gérés en régie par la région en 2014
Novembre 2012 - N° 1129 - Actualités
Le train des Pignes qui relie Nice à Digne-les-Bains sera géré en régie à compter du 1er janvier 2014 par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Une décision validée à l’unanimité lors de l’assemblée plénière du 29 octobre 2012.
A compter du 1er janvier 2014, c’est un Etablissement public industriel et commercial (Epic) qui gèrera les Chemins de fer de Provence qui exploitent le train des Pignes. Cette ligne de 151 km à voie métrique est actuellement exploitée par la compagnie ferroviaire Sud France (filiale de Veolia Transdev) dans le cadre d’une délégation de service public. Prolongé de six mois, ce contrat prendra fin en décembre 2013. «Nous n’avons rien à reprocher à Veolia», affirme Jean-Yves Petit, vice-président régional en charge des transports. «Cependant, le financement de ce service est assuré à 95% par la région (soit environ 10 millions d’euros par an) et les recettes sont marginales». Face à ce constat, les élus provençaux ont donc souhaité engager une réflexion pour déterminer quel serait le mode de gestion et d’exploitation «le plus approprié» dans un contexte de quasi absence de concurrence. «Bien souvent, nous n’avons eu qu’une seule réponse à nos appels d’offres», rappelle l’élu. Une raison à cela : cette ligne n’est pas connectée au réseau ferré national. Pour autant, elle a la double mission d’assurer un service de transport public avec 24 allers et retours par jour entre Nice et Plan-du-Var (4 entre Nice et Digne) et touristique. Pour conforter ces deux missions, la région a récemment investi 55 millions d’euros dans le renouvellement des infrastructures et 20 millions d’euros dans l’acquisition de 4 nouveaux trains.
500 000 voyages par an
Conséquence : une fréquentation en hausse avec 500 000 voyages réalisés en 2011. «Cette année, la progression du trafic devrait être à deux chiffres. Néanmoins, nous devrions pouvoir faire encore mieux», assure le vice-président. Et c’est là qu’entre en scène la régie. «Ce mode de gestion nous est apparu être le plus intéressant». Notamment pour mieux maîtriser les coûts, contrainte budgétaire oblige. «Actuellement, ils sont sur une pente ascendante. Notre objectif est de les stabiliser, voire de les réduire». Par ailleurs, il s’agit également de mieux maîtriser l’évolution de l’offre en matière de qualité. «Comme nous avons une vision d’ensemble, l’idée est d’optimiser et de valoriser ce service en lien avec les TER mais aussi avec les autres modes de transport public, tant urbains qu’interurbains». En décembre 2012, l’assemblée plénière approuvera les statuts de l’Epic et désignera son conseil d’administration. Les 150 salariés de la Compagnie ferroviaire Sud France seront alors «repris» par l’Etablissement public qui gèrera par ailleurs la circulation quotidienne de 44 trains.