Octobre 2010 - N° 1106
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23e Rencontres nationales du transport public
Transports Publics 2012

Revue éditée par le syndicat professionnel des entreprises de transport public de voyageurs et de transport ferroviaire

Appel à projets Grenelle 2

Octobre 2010 - N° 1106 - Actualités

 

Le gros dossier de ce numéro consacré au second appel à projets transports en sites propres de province était bouclé quand nous avons reçu les informations suivantes.

 

LE NORD a déposé un dossier pour une ligne de RER Lille - Hénin-Beaumont

 

La région Nord-Pas-de-Calais va participer au Grenelle 2 en présentant son projet de liaison ferroviaire Lille - Bassin minier inscrit au schéma des transports de 2006. Il s'agit de créer "un lien rapide entre la métropole lilloise et l'aire urbaine centrale". Cette ligne de 30 km sera orientée selon un axe nord-sud de Hénin-Beaumont à la gare de Lille-Flandres via trois arrêts, Carvin, Seclin, et Lesquin. "Le concept de référence est un système de type RER, c'est-à-dire un mode fortement capacitaire, rapide, réalisé en site propre, pouvant s'insérer aisément en secteur urbain dense, notamment en mode sous-terrain si nécessaire", explique un communiqué de la région. Le temps de parcours serait de 17 minutes avec une fréquence de 5 minutes. Le coût global est estimé à 720 millions d'euros HT dont 200 millions pour les ouvrages d'art, 230 millions pour la voie, l'électrification, la signalisation, les stations et 65 millions pour le matériel roulant.

 

LYON : Bernard Rivalta veut plus qu'une "poignée de figues"

 

Bernard Rivalta, président du Sytral, l'autorité organisatrice lyonnaise, a décidé de représenter dans le second appel à projets sites propres de province, trois dossiers qui, dans le cadre du Grenelle 1, ont déjà été subventionnés. Pas suffisamment à son goût. En effet, le Sytral a obtenu 28 millions d'euros pour un investissement se chiffrant à plus de 378 millions. L'équivalent "d'une poignée de figues", selon l'élu. "Le compte n'y est pas et je veux qu'il y soit ! Donc, je représente ces projets et j'espère obtenir 30 millions de plus". Les projets en question concernent l'extension de la ligne B du métro en direction de l'ouest lyonnais. L'objectif : le connecter aux TER en provenance de Saint-Etienne. Figuraient également le prolongement du tram T4 afin de relier les deux principaux sites universitaires de l'agglomération et l'extension des lignes de trolley C1 et C2. Des projets fondamentaux d'un point de vue socio-économique qui, selon Bernard Rivalta, "se justifient pleinement". "Lors du précédent mandat, nous avons investi 1 milliard d'euros. Nous allons en investir autant dans celui-ci pour améliorer et développer les réseaux de métro, tram, bus et trolley". D'où sa colère quant à la faiblesse des subventions obtenues. "On fait notre boulot, mais il faut ramer pour avoir cent sous... Or, c'est bien aux grandes agglomérations comme Lyon, Marseille ou Lille, qu'il faut accorder des subventions car c'est là qu'il y a le plus de population, donc de pollution". Dans le deuxième appel à projets, Lyon va présenter trois autres projets dont le coût est estimé à 178 millions d'euros.

 

QUIMPER veut mieux "Se déplacer demain"

 

Quimper agglomération (7 communes, 89 000 habitants) va présenter dans le cadre de l'appel à projets son plan de développement des transports collectifs "Se déplacer demain" dont l'objectif est de gagner 40% de fréquentation d'ici à 2020 et de diminuer de 20% la circulation automobile dans le centre de Quimper. Le nouveau réseau s'organisera autour de 3 lignes armatures à forte fréquence desservant les principaux pôles générateurs de déplacements de l'agglomération (deux tiers des emplois et deux tiers des logements seront à moins de 5 minutes à pied de ces 3 lignes) ; 5 parkings-relais ; 6 lignes complémentaires permettant une desserte fine de Quimper ; 16 lignes interurbaines. Pour favoriser la vitesse des bus, près de 4 km de voies réservées et de site propre seront créés dans la ville ainsi que des aménagements de carrefours. Les bus seront dotés de systèmes de priorité aux feux. La mise en oeuvre de ce projet se fera en cohérence avec les schémas des autres autorités organisatrices de transport et notamment le projet "Bretagne à grande vitesse" prévu en 2014. Le coût du projet est estimé à 24,25 millions d'euros HT (2009) pour les infrastructures et les systèmes de priorité aux feux. Les premiers travaux d'infrastructure débuteront mi-2011 et la mise en service du nouveau réseau est prévue pour 2013.

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