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Juillet Aout 2014 N° 1148



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Transdev sort progressivement du rouge

Mai 2014 - N° 1146 - Actualités

Jean-Marc Janaillac, président de Transdev, a présenté le 9 avril 2014 les résultats de son groupe. Le désendettement est plus rapide que prévu même si la dette reste élevée et que les performances opérationnelles s'améliorent. la filiale de Veolia et de la Caisse des dépôts pourrait renouer avec les bénéfices en 2014, avec un an d'avance sur les prévisions.

 

Transdev se redresse, Transdev va mieux, même s'il reste du chemin à parcourir». C'est un Jean-Marc Janaillac plutôt enjoué qui a présenté, le 9 avril 2014, les résultats financiers du groupe qu'il préside depuis un peu plus d'un an. Une présentation qui contrastait avec celle de mars 2013 quand le même dirigeant avait annoncé que pour redresser son groupe fortement endetté, il allait vendre un quart de son activité et réduire la voilure à l'international. L'objectif étant de remettre le bateau à flot en trois ans. «Nous sommes en avance sur le plan stratégique présenté l'année dernière», a-t-il assuré. Principal motif de satisfaction, le redressement financier du groupe «en bonne voie». Sa dette, qui s'élevait fin 2012 à 1,9 milliard d'euros, est retombée à 1,1 milliard sous l'effet conjugué de l'augmentation de capital de 560 millions d'euros apportée par les actionnaires ; le programme de cession d'actifs et l'amélioration des résultats et des performances des filiales.

Concernant les cessions d'actifs, Transdev s'est retiré en mai 2013 d'Europe centrale et orientale. La vente des activités en Belgique vient d'être finalisée et celle de la Suède et de la Finlande devrait aboutir courant 2014. Ce qui permet d'améliorer les résultats financiers du groupe : le ratio dette/EBITDA passant de 5,4 en 2013 à 3,3 cette année. Autre motif de satisfaction : l'amélioration de la performance opérationnelle du groupe. Si le chiffre d'affaires est en recul (6,6 milliards d'euros en 2013 contre 7,6 en 2012), compte tenu des cessions d'actifs, la capacité d'autofinancement (CAFOP) s'améliore de 15%, à 342 millions d'euros. Quant au résultat net, il s'élève à

-130 millions d'euros contre

-390 millions en 2012. S'il reste négatif, notamment en raison de l'impact des résultats de la SNCM (-107 millions d'euros) dont le groupe aimerait se débarrasser, «il est néanmoins supérieur à ce qui était prévu dans le cadre du plan de redressement de l'entreprise», explique Jean-Marc Janaillac. Le résultat net récurrent passe lui de -56 millions à +27 millions.

L'équilibre retrouvé

Après une année 2012 qui avait vu le groupe perdre de nombreux contrats en France, notamment (Aix-en-Provence, Nice, Strasbourg), soit une perte en chiffre d'affaires de 400 millions d'euros, Transdev a vécu une année 2013 à l'équilibre, les pertes de contrats étant compensées par les gains. «Ce n'est pas suffisant mais c'est mieux», a indiqué Jean-Marc Janaillac. En France, Transdev a conservé ses gros contrats urbains remis en appels d'offres (Grenoble, Toulon) et l'interurbain est resté à l'équilibre (85% de contrats renouvelés et gains de nouveaux). A l'international, le groupe a gagné plusieurs contrats importants comme les bus de Melbourne, le renouvellement de la ligne 9 du métro de Séoul et le tramway de Shenyang en Chine. La perte du contrat ferroviaire de Boston début 2014 n'apparaissant pas dans les résultats de 2013, a précisé le dirigeant. Pour rétablir les marges de son groupe, Jean-Marc Janaillac avait annoncé l'année dernière qu'il allait renégocier avec les collectivités locales françaises les contrats déficitaires. Sur ce sujet, il est resté assez discret, expliquant que les discussions avec certaines collectivités concernées avaient abouti et que d'autres se poursuivaient. Si Transdev s'est finalement retiré de Valenciennes, ce ne sera pas le cas à Reims, le plus gros caillou dans la chaussure du groupe. «Nous ne voulons pas sortir de Reims, mais améliorer notre contrat», a indiqué Jean-Marc Janaillac.

En 2014, Transdev va poursuivre la mise en oeuvre de son plan de redressement avec comme objectif d'atteindre un résultat positif en 2014. Soit avec un an d'avance sur les prévisions. La cession d'actifs va se poursuivre, même si Jean-Marc Janaillac a indiqué sans plus de précision que la vente de ses activités en Allemagne était «retardée». L'assainissement de sa performance opérationnelle, plus rapide que prévue, lui laissant sans doute un peu plus de temps pour mieux vendre ses actifs.

Pendant la vente, la croissance se poursuit

Transdev va se concentrer comme prévu sur trois types de marchés :

  • les «pays européens matures», en particulier la France et les Pays-Bas qui pèsent aujourd'hui respectivement 39% et 19% de son chiffre d'affaires ;
  • les «pays développés à potentiel» : États-Unis et Australie ;
  • les «pays émergents» en Amérique latine ou en Asie.

2014 sera une année importante avec deux grands rendez-vous : la réponse à l'appel d'offres de Bordeaux que Transdev voudrait reconquérir, le renouvellement du contrat du tramway de Dublin, le «Luas». 2014 sera aussi une année d'inaugurations avec notamment le métro de Mumbai avant l'été, celle du tramway de Besançon le 30 août et la première phase de la ligne E du tramway de Grenoble. A moyen terme, le groupe souhaite sans surprise, se positionner en France sur le marché du ferroviaire régional. «Nous voulons être un acteur important du secteur», a indiqué Jean-Marc Janaillac expliquant que Transdev exploitait à l'étranger l'équivalent de 6 à 7 réseaux régionaux ferrés français. L'ouverture à la concurrence est «un axe de développement», mais aussi «un enjeu essentiel pour l'intérêt général, au moment où la réduction des dépenses publiques devient un impératif national». Transdev sera également «attentif à la manière dont se préparent les projets du métro du Grand Paris». Enfin, le groupe se positionne dans deux domaines qui ont fait l'actualité ces derniers mois : les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) et les lignes régionales d'autocars. «Nous étudions le lancement d'une entreprise de VTC à Paris, lorsque la phase de concertation engagée par le gouvernement avec les taxis sera terminée», a annoncé Jean-Marc Janaillac. Même volonté à propos des lignes d'autocar : «En nous appuyant sur l'expérience de notre filiale Eurolines, nous sommes prêts à nous lancer dès que la loi l'autorisera». Le groupe a d'ores et déjà dans ses cartons un projet de 15 lignes régionales qui pourraient desservir 40 villes françaises, a révélé le dirigeant.

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