Avec les nouveaux rythmes scolaires, les transports sont tout déboussolés
Mai 2014 - N° 1146 - Actualités
La semaine scolaire de quatre jours et demi nécessite de réorganiser les transports des écoliers. Les communes, l'Éducation nationale et les autorités organisatrices de transport doivent mieux se concerter, estime la principale association qui milite pour l'amélioration des transports des jeunes. Un guide vient d'être publié pour les aider à préparer cette transition incontournable.
Pour que la rentrée scolaire 2014 se fasse dans de bonnes conditions, les communes et les directions académiques doivent nécessairement dialoguer avec les autorités organisatrices de transport (AOT) afin d'adapter l'offre transport aux nouveaux rythmes scolaires». C'est le message porté par l'Association nationale pour les transports éducatifs de l'enseignement public (ANATEEP), au lendemain des élections municipales. Cet organisme qui milite pour l'amélioration des transports des écoliers déplore que les collectivités locales ne soient pas systématiquement associées à la mise en place de la réforme des rythmes scolaires engagée par le gouvernement depuis la rentrée 2013. «Cela devait être systématique, et ce n'est pas encore le cas», observe Christophe Trébosc. Pourtant, le passage à la semaine de quatre jours et demi a de lourdes conséquences sur l'organisation des transports scolaires. Elle allège la journée de classe mais rajoute une demi-journée par semaine, en général le mercredi matin. Il faut donc ajouter des transports le mercredi matin. Les journées étant par ailleurs plus courtes, il faut aussi revoir les circuits des cars scolaires en fin de journée. Aujourd'hui, 4000 communes appliquent la réforme. Environ 2000 devraient y passer à la rentrée prochaine. Et 92% d'entre elles ont établi un projet en ce sens. «Cette réorganisation prend du temps. Il faut donc dès maintenant anticiper les besoins et mobiliser toutes les parties prenantes, poursuit l'ANATEEP. L'urgence est à la concertation».