Mai 2011 - N°1113
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23e Rencontres nationales du transport public
Transports Publics 2012

Revue éditée par le syndicat professionnel des entreprises de transport public de voyageurs et de transport ferroviaire

2010, la belle année de Keolis

Un chiffre d’affaires de 4,1 milliards d’euros, en hausse de 20% par rapport à 2009, et un résultat net qui a bondi de 74,2% : 2010 aura été une année de croissance record pour Keolis.

 Même s’il a perdu en France son titre de champion national des transports publics au profit de la nouvelle entité Veolia- Transdev (2,2 milliards pour Keolis contre 3,3 pour Veolia-Transdev), Michel Bleitrach, président de Keolis, entouré de son nouvel état-major, avait la mine réjouie pour commenter les résultats de son groupe en 2010. L’augmentation du chiffre d’affaires de 688 millions d’euros est dû en partie à l’intégration d’Effia (+137,4 millions d’euros) et à l’effet change (71,1 millions d’euros), mais surtout à une forte croissance organique du groupe (469 millions d’euros). Même performance du côté des résultats. Keolis enregistre en effet un bond de 74,2% de son bénéfice net en 2010 à 34,7 millions d’euros grâce encore à l’intégration d’Effia (8 millions d’euros), et à la contribution en année pleine de contrats de transport conclus en 2009 et démarrés en 2010 (notamment Bordeaux et Melbourne). «94% du chiffre d’affaires de 2011 est assuré», a souligné Michel Bleitrach, se réjouissant du renouvellement de la quasi-totalité des contrats disputés en 2010, en particulier à Lyon et Lille où la concurrence a été vive. «L’année 2010 a été riche sur le plan commercial. Le montant cumulé des contrats gagnés atteint 6,9 milliards d’euros», observe le patron du groupe. «Notre métier, c’est bien de gagner des contrats», a t-il résumé. Ce qui n’a pas empêché Keolis de racheter des transporteurs au Canada, et de monter à 100% du capital d’entreprises comme Busslink en Suède (renommé Keolis Sverige) et Eurobus Holding en Belgique.

 L’international porte la rentabilité de Keolis

 A l’international, qui représente 45% du chiffre d’affaires de Keolis (contre 18% en 2001), la Chine est dans la ligne de mire du groupe ainsi que les Etats- Unis et l’Australie où il a récemment pris pied avec l’exploitation du réseau de tramways de Melbourne. Sur le Vieux continent, la Grande-Bretagne, les Pays- Bas, l’Allemagne et la Scandinavie sont «prometteurs », notamment dans le ferroviaire, tandis qu’en Europe du Sud (Italie surtout), Keolis compte poursuivre sa «veille active». En France, 2011 devrait être «offensive», consacrée à la conquête de contrats (à Metz, Orléans, Chambéry ou Aix par exemple), après une année 2010 marquée par la défense de ses positions. L’objectif toutefois est d’avoir une activité générée à parité en France et à l’international, car «la rentabilité à l’international porte le groupe», a souligné Michel Lamboley, directeur général de Keolis. Si elle représente 45% du chiffre d’affaires, l’activité à l’étranger contribue en effet pour 51% de l’excédent brut d’exploitation. Par ailleurs, Michel Bleitrach a annoncé que le groupe, allait «s'intéresser aux sociétés d’économie mixte» dont Transdev (filiale de la Caisse des dépôts) s’était fait une spécialité.

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